Olivetti

Les machines à écrire ont une règle très claire : ne jamais montrer qu’elles sont capables de penser et de parler. Seulement, voilà, quand Olivetti est déposée par sa propriétaire chez un prêteur sur gages, la machine à écrire ne peut se taire. Oui, elle a depuis longtemps été reléguée dans un coin à cause de l’ordinateur, mais là, il y a trop en jeu. Ce geste de Béatrice Brindle est si étrange qu’il est certain que c’est le début de quelque chose de tragique. Et lorsqu’Olivetti comprend que son ancienne propriétaire s’est tout simplement volatilisée sans donner d’explication à sa famille, elle sait qu’elle n’a pas le choix : elle devra révéler son secret à Ernest, 12 ans, et espérer qu’il sera en mesure de sauver sa mère…

Récit psychologique qui parle de famille, de secret, de résilience et de seconde chance, ce roman tire son originalité de sa touche de paranormal. Pour un lectorat intermédiaire.

L’avis de Sophie

Inattendue ? Atypique ? Ce sont deux qualificatifs qui vont très bien à ce roman hors norme. Une machine à écrire comme narrateur ? Oui, et ça fonctionne ! D’abord parce que la prémisse est intrigante, avec cette disparition soudaine de la mère Brindle, et que l’enquête est habilement étirée sur l’ensemble du récit sans prendre le pas sur l’évolution psychologique des personnages. Ensuite parce que l’autrice maitrise la partition des émotions et qu’elle parvient à nous faire ressentir la perte, la confusion, le besoin profond de saisir la vérité de la famille Brindle, tout comme elle fait en sorte qu’on s’attache aux personnages. Finalement parce que… Ernest, tout simplement. Antihéros parfait, l’adolescent timide qui lit le journal pour se calmer attire immédiatement la sympathie. Alors sa panique éveille la nôtre et nous implique dans cette histoire qui se révèle plus délicate que ce qu’aurait pu croire au départ. Avec Quinn, fille du prêteur sur gages, Ernest forme par ailleurs une équipe redoutable !

Vraiment, c’est une lecture sensible, qui s’adresse à un certain type de public, mais qui m’est restée longtemps en tête et qui mérite d’être connue et savourée !  

Livre acheté à la librairie Papyrus de Namur !