







Amener six ados qui ont de graves problèmes dans une expédition qui les forcera à tisser des liens et se dévoiler peut sembler dangereux, mais l’idée a déjà fait ses preuves. Seulement, si les accompagnateurs ont eux-mêmes des tempéramments explosifs et que l’ile sur laquelle ils séjournent est isolée en plus d’avoir été le théâtre d’un massacre dans le passé, ça peut être plus compliqué. Quand les ados commencent à disparaitre les uns après les autres, certains paniquent. Et si cette ile était vraiment maudite ?
Roman d’aventures rempli de suspens, La malédiction bleue parle de résilience, de deuxième chance et de trahison. Bien qu’écrit dans une langue accessible et avec des phrases courtes, le récit est complexifié par le nombre de personnages et vise un lectorat intermédiaire.
« Depuis cette sombre nuit, où le massacre a eu lieu, quiconque pose le pied sur l’île est condamné. La lueur bleue finit par se montrer tôt ou tard, au crépuscule, et les gens qui la voient ne survivent jamais longtemps. »
D’abord publié sur Patreon dans le concept de « Roman sur mesure » (donc créé en direct, semaine après semaine, en collaboration avec plusieurs classes), ce récit d’Emilie Ouellette rappelle ses racines en littérature ado, soit la série L’après, dont je garde un bon souvenir.
On retrouve ainsi une galerie de personnages atypiques, souvent impulsifs, ce qui est le terreau fertile pour des scènes d’action vitaminée (ça démarre très vite), mais aussi des chapitres courts dont la finale nous pousse toujours vers le suivant, l’autrice s’assurant de déposer des indices nous incitant à croire que la situation va empirer ou encore faisant une pause au milieu d’une scène captivante. C’est d’ailleurs ce qui a fait en sorte que j’ai lu le roman en une seule journée !
Le petit bémol toutefois, c’est que ça va très vite, peut-être un peu trop. On a à peine compris qui était qui (même si les personnalités sont distinctes, il y a beaucoup de personnages) que les premières disparitions surviennent et tout glisse rapidement vers la finale où, là encore, j’aurais pris plus de chair autour d’un personnage « twist » qui, s’il apporte un élément de surprise intéressant, aurait bénéficié d’une plus grande présence pour gagner en crédibilité (encore plus lors du chapitre bonus). Bref, certaines évolutions sont plus difficiles à croire que d’autres et on sent parfois que l’autrice a choisi la rapidité au détriment de la profondeur, mais c’est actif, on ne s’ennuie jamais et c’est un récit qui vous gardera en haleine du début à la fin !
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