L'ombre dans ma chambre

Au début, ils pensaient que c’était une blague. Des coups donnés dans les portes des salles de bain, des bruits d’eau, mais la présence se fait de plus en plus… vigoureuse. Menaçante. Et la famille d’Alice Prégent fait appel à l’équipe AURA afin qu’ils leur viennent en aide. À deux, la médium Amélie et le photographe Philippe sont reconnus pour libérer les esprits qui hantent certains lieux. Pour cela, ils doivent toutefois comprendre leur histoire. Quitte à se mettre en danger…

Roman qui mêle enquête, peur et paranormal. L’ombre dans le miroir propose un récit constitué d’une suite de pistes qui s’entrecoupent. Pour un lectorat intermédiaire et assez âgé.

L’avis de Sophie

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant et j’ai été absolument captivée par le premier chapitre où l’esprit se manifeste à l’occasion d’une soirée entre amis. Enfin, de l’horreur de qualité, j’ai pensé ! Les descriptions sont à point, la tension monte en crescendo, on sent la peur des personnages et celle-ci se transmet bien entre les lignes. Génial, vraiment. Mais… mais ce roman, ce n’est pas de l’horreur.

En fait, comme l’indique d’ailleurs bien la quatrième de couverture (oups), on se rend ensuite compte que les véritables personnages principaux de cette histoire sont la médium Amélie, dite Cathelot, et son assistant Philippe, spécialisés dans les enquêtes autour des revenants dans le but de leur permettre de disparaitre. Ainsi, si le mystère de la maison des Prégent sert de point de départ (et de chute, puisqu’on y revient), le récit offre par ailleurs d’autres histoires à se mettre sous la dent en cours de route.

C’est bien dosé et captivant, toutefois on s’éloigne donc ici du typique roman « ados » puisque ses protagonistes sont des adultes et que la question du public cible se pose étant donné les préoccupations de ces personnages principaux. Personnellement, je pense qu’on est ici dans du « ado-jeune adulte », un entre deux parfois compliqué à naviguer. Et c’est un peu ça, en fait, ce roman. Il y a des moments vraiment forts, plusieurs pistes lancées qu’on espère découvrir davantage dans une potentielle suite, des passages très « jeunesse » dans l’intensité de l’action et des émotions, mais parfois quelques scènes changent le ton, ramènent un côté psychologique plus mature et plus… éloigné de son lectorat ?

Bref, je suis mitigée sur cet aspect, mais en même temps emballée (ça reste un quatre, j’aime trop ce genre de récit et l’écriture de Louis Émond est maitrisée) !  

Merci à La Bagnole pour le service de presse !