Pour Max, la meilleure façon de sortir de sa réalité et des drames qui y sont rattachés, c’est de plonger dans l’univers de Donjon & Dragon. Maitre de jeu inventif et enthousiaste, l’adolescent doit toutefois se chercher de nouveaux alliés quand ses camarades d’armes déménagent. Décidant de fonder le club des Abysses pour rencontrer des élèves passionnés comme lui, Max devra ouvrir ses horizons et accepter que les choses ne sont pas toujours comme on le voudrait…
Récit réaliste qui alterne entre des scènes de jeu et le quotidien de Max, le premier tome de la série Le Maitre du Donjon est rempli de péripéties et laisse peu de temps mort. Complexifié par la double réalité et le nombre de personnages, il vise un public intermédiaire.
L’impression première que j’ai eue en lisant ce livre, c’est qu’il y a « beaucoup ». Beaucoup de noms (les ados en ont aussi deux vu leur nom de joueur et même le fauteuil poire est nommé, c’est dire), beaucoup de thématiques aussi : relation familiale complexe, deuil, amitié, attirance, intimidation… il ne faut pas se perdre trop souvent dans sa tête au fil des pages parce qu’il se passe quelque chose à chaque instant, ce qui est à la fois bien et… un poil étourdissant quand ce n’est pas complètement contrôlé.
Les scènes de Donjon en tant que telles sont celles qui m’ont le plus plu au départ. On sent toute la force de l’imaginaire de Mathieu Mccollough Bouchard dès que Max entre en mode « DM » : c’est fluide, dynamique, hyper lisible. En fait, c’est vraiment ce que j’ai préféré dans le roman, quand on s’immerge dans une scène décrite, qu’il soit question de D&D ou de baseball (vous comprendrez) et qu’on est plongé dans l’action : c’est là où l’écriture est la mieux maitrisée. Les transitions dans le monde réel sont, elles, un peu plus laborieuses parce qu’il y a comme trop d’éléments qui se croisent et beaucoup de non-dits qui entrainent des flous. Heureusement, plus on avance et meilleur c’est, les éléments qui s’imbriquaient plus difficilement prenant une place plus naturelle et certaines révélations permettant de mieux comprendre l’ensemble. Néanmoins, tout n’est pas résolu à la fin puisque c’est un tome 1 et l’auteur s’est gardé des cartes pour la suite. Personnellement, ça me ravit. J’ai hâte à la suite !
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire