Athéna se construit dans la comparaison, remarquant tout ce qu’elle n’a plus de la Grèce, tout ce qu’elle n’a pas encore comparée à ses collègues de classe. Tarek refuse de se créer des racines canadiennes alors qu’il ne rêve que du Liban. Alex voudrait vivre pleinement son adolescence sans devoir se conformer aux coutumes et exigences de ses parents. Naomi, elle, quitte le Congo le cœur léger. Après tout, elle vient au Canada pour retrouver sa mère ! Mais ses rêves se heurtent vite à la réalité de la maladie…
Divisé en quatre parties distinctes correspondant à chacun des personnages avant une finale qui les réunit tous, ce roman s’intéresse aux différents visages et réalités de l’immigration. Pour un public intermédiaire.
Dans le contexte actuel de fermeture des frontières et avec la peur de « l’autre » qui est de plus en plus verbalisée dans l’espace public, Une terre, quatre visages me semble être un roman important à lire même s’il souffre parfois d’une écriture un peu saccadée. Issue elle-même d’une famille aux origines géorgiennes, ukrainiennes et russes, Lamara Papitashvili s’intéresse tout à tour au quotidien de jeunes venus d’ailleurs, chacun portant ses absences, ses blessures, ses traumas, chacun cherchant un ancrage dans ce Canada où ils arrivent.
Grâce à un narrateur omniscient qui dévoile les pensées des personnages tout en les replaçant dans un contexte plus large, l’autrice nous permet de mieux définir cet « autre » et, par moment, de nous découvrir des angles morts, des aspects de leurs réalités que nous ignorions jusqu’alors et qui, pourtant, sont essentiels pour bien comprendre la réalité de chacun.
Bref, si j’ai relevé quelques maladresses sur le plan de l’écriture, que j’aurais aimée parfois plus fluide, j’ai bien aimé cette lecture !
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