Je suis un volcan

 
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Avant, la famille, c’était la mère, le père et la narratrice. Puis le père est parti vivre une autre vie en Louisiane. La famille est devenue la mère, la fille. Mais à la fin de l’été, le Parasite est arrivé dans la maison, trainant avec lui ses règlements, ses habitudes, sa capacité extraordinaire à prendre possession des choses comme des gens et… sa violence.

« je vais avoir besoin
d’un nouveau système nerveux
parasympathique
le mien ne fera pas la job
c’est clair »

Roman poétique coup de poing, Je suis un volcan parle de la violence misogyne et domestique du point de vue d’une adolescence. Écrite dans une langue accessible, parfois orale et teintée d’anglais, cette œuvre vise un public avisé et intermédiaire.

L’avis de Sophie

J’ai reçu cette plaquette bien avant sa sortie et j’allais le mettre dans la section « à lire plus tard » de ma bibliothèque quand j’ai été interpelée par la citation sur le signet. Je me suis dit que j’allais lire une page… et je n’ai plus arrêté.

« écrire des vers
ça me calme et ça m’explose
en même temps »

Je suis un volcan est la première œuvre de Mélina Schoenborn visant les ados et c’est un coup d’éclat d’une rare maitrise. Dès le départ, elle cadre son héroïne, l’adolescence, les fulgurances entre enfance et âge adulte, le cadre familial, la légèreté de l’adolescence. Puis la fin du premier chapitre marque le changement brusque, d’autant plus percutant que l’avant est teinté de lumière.

Et si le reste est plus dur, plus touchant, alors qu’on glisse vers la violence familiale, parlant de « laisse invisible » jusqu’aux premiers coups, l’autrice navigue avec doigté dans son récit, consciente de son public. Ainsi, elle montre progressivement comment la mère perd peu à peu le contrôle , comment, même si elle est brillante, empathique, qu’elle a peur pour sa fille, cette femme est consciente de faire partie d’une société qui ne protège pas. Et si quitter cet homme faisait en sorte qu’il les tuait ?

C’est glaçant comme c’est réel.

Le petit plus ? Il y a une vraie voix d’adolescente dans la narration. On la sent dans le côté très « près de soi », dans l’urgence de se mettre d’abord, notamment à la fin, quand elle voit le danger du Parasite pour d’autres, mais choisit de prendre soin d’elle-même. Ce qui est assez, ce qui est déjà beaucoup.

À lire absolument !  

Merci à Leméac pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 27 août 2025.

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Je suis un volcan
Mélina Schoenborn
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