Il y a 12 ans, après être miraculeusement revenu de la mort, Theo Fall a quitté Paradise City, laissant derrière lui sa femme Bernadette, qui lui prépare encore des repas tous les soirs à son restaurant, son fils Wynton, qui s’est réfugié dans la musique et ne peut plus toucher son violon sans pleurer, son autre fils, Miles Plus-que-parfait, qui éclate de l’intérieur, qui est en train de moisir à force de garder son secret. Et il y a Dizzy, que Theo n’a jamais rencontrée et qui est un peu magique à sa façon.
Leur route croisera bientôt celle de Cassidy, elle aussi avec ses propres histoires, et tout pourrait bien changer. Parce que du passé au présent, leurs destins sont liés…
Pavé psychologique avec des touches de fantastiques, Le monde renversé aborde les thématiques de la famille, des attentes des autres, de quête personnelle et de pardon dans une histoire complexe qui vise un lectorat avancé.
J’ai attendu sept ans le retour de Jandy Nelson, après les coups de cœur que j’ai eu pour Le ciel est partout et Le soleil est pour toi. J’ai attendu sept ans et j’ai failli abandonner ce livre à deux reprises. En effet, deux fois j’ai commencé, mais je n’étais pas certaine du ton, je ne m’attachais pas à la voix de Dizzy et de ses frères. Deux fois, je me suis promis d’y revenir parce que bon, Jandy Nelson, romancière extraordinaire. Il a fallu que Soazig (merci !) me dise que la persévérance valait le coup pour que je me rembarque et… elle avait tellement raison.
Je vous en conjure donc : attendez de rencontrer Cassidy avant d’arrêter. C’est à partir de là que j’ai commencé à m’attacher à ces personnages tous un peu à la limite du surnaturel, tous très tourmentés, tous avec leur musique personnelle. Jany Nelson a encore réussi à créer des personnages multidimensionnels, abimés par la vie, qui se percutent, qui s’aiment, qui évoluent les uns avec les autres. J’ai fini en pleurs alors que durant les deux-cents dernières pages j’ai même alterné entre là où j’étais et la fin de l’histoire parce que je n’en pouvais plus d’espérer et d’attendre. C’est quand même un solide de pavé et c’est peut-être le défaut principal de ce roman : c’est que c’est un peu long par moment (dont au début), même si au final chacun des éléments se révèle important. Bref, soyez persévérant·es et savourez ! (Et si vous n’avez pas lu les romans précédents de l’autrice, jetez-vous dessus !)
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