Cerveau de verre

Manifester pour empêcher l’État de privatiser l’éducation ? Cristal croyait être dans son droit en allant défendre son avenir. Mais sa meilleure amie Fairouz est arrêtée, disparait dans le système judiciaire. Cristal, elle, se voit punie par le tribunal, forcée à la Transparence, soit l’obligation de porter un collier qui permet au gouvernement de lire dans ses pensées pendant six mois. Surveillée, traquée par ses proches aussi puisqu’il existe des applications qui permet à ceux qui en ont les moyens, comme des élèves de sa classe, d’accéder aux données, Cristal se sent dépossédée. Sa seule option ? Disparaitre derrière une autre version d’elle-même. Mais est-ce possible de le faire sans se perdre ?

Publié dans la collection « Cours toujours », qui propose des récits brefs, diversifiés, accessibles et adaptés à un public mature, Cerveau de verre est un roman en vers libres dystopique qui parle d’individualité, de liberté d’expression et de contrôle de masse.

L’avis de Sophie

Fabien Clavel a tapé dans le mile avec ce récit qui convient parfaitement au format de « Cours toujours ». Quand une histoire est aussi brève, il faut une intrigue efficace qui fonctionne sans longue préparation ou psychologie profonde même si le lectorat doit quand même être en mesure de s’attacher au personnage principal. C’est tout à fait réussi ici : le cadre est rapidement placé, on comprend vite qui est Cristal, on croit en son histoire et on sent tout le danger d’une telle dérive.

Parce que c’est la grande force de ce récit : cet univers inventé, glaçant dans sa proximité avec le nôtre, cette punition extrême, dangereuse, violente dans sa façon de nous mettre à nu. Je ne peux même pas imaginer que quelqu’un puisse lire mes pensées, que le gouvernement puisse nous surveiller de cette façon. Et pourtant… c’est crédible, et ce, jusque dans la finale, ouverte.

Bref, voici un excellent « Cours toujours » et une bonne introduction à la dystopie pour celles et ceux qui ne connaitraient pas le genre.  

Merci à Interforum pour le service de presse.