Entre la maison avec les aléas émotifs de ses parents et la difficulté de garder son cerveau éveillé, intéressé, dans les cours, le narrateur se cherche. Et si c’était son oncle Djo, nomade amateur de mots, qui avait raison ? Et si écrire permettait d’électrifier le quotidien ?
Récit poétique constitué de vers parsemés de passages en prose, Ce que te disent les nuages parle d’adolescence, de quête de soi et du pouvoir de l’écriture. Pour un lectorat intermédiaire et avancé.
Résumer et décrire de la poésie, c’est toujours complexe. C’est peut-être pour ça que j’ai tant tardé à chroniquer celui-ci même si j’ai beaucoup aimé l’écriture de Jonathan Harnois à ma première lecture, notamment pour l’adolescence hyper bien incarnée dans son texte (coup de cœur pour le passage sur le dentifrice Crest), la douceur de sa description du quotidien et sa façon de montrer à quel point l’écriture peut être salvatrice. Après, c’est un récit morcelé, qui fait souvent fi des codes habituels et ne donne pas toujours de repères clairs. Oui, on parle des moments plus durs des parents, mais on n’a pas nécessairement de réponse. Oui, l’oncle est là, mais c’est en filigranes, tout comme la force des amitiés. En fait, ce récit c’est celui d’un narrateur qui met la lumière sur des éclats de son quotidien et cherche comment y trouver sa place, son chemin.
C’est beau, brillant par instant, ça reste en tête, mais sachez-le, c’est aussi le genre de lecture qu’il est préférable de ne pas devoir expliquer. Elle ne se raconte pas : elle se ressent.
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